La production régionale est plus durable que les importations

Le train d’importations annuelles de fourrage qui s’étend de Genève au lac de Constance est certes impressionnant. Cité à plusieurs reprises dans Der Club, il représente un moyen facile d’enflammer les débats. Mais cela cache la réalité: l’adoption des deux initiatives réduirait l’importation de fourrage, mais augmenterait d’autant plus les importations de denrées alimentaires. Les études réalisées dans le cadre de l’initiative sur l’eau potable montrent que l’empreinte écologique serait même pire qu’aujourd’hui. Les initiatives rendraient donc un mauvais service à l’environnement.

Importation durable de fourrage
En outre, la Suisse fait beaucoup d’efforts pour que les matières premières qu’elle importe proviennent de sources aussi durables que possible. Dès 2011, elle a fondé le «réseau suisse pour le soja», dont le WWF Suisse est également membre. Ce réseau vise à garantir que tout le soja destiné au marché suisse soit produit de manière responsable et dans le respect des normes et des certifications. Après tout, environ 80 % du soja importé est utilisé pour l’alimentation animale. En 2017, les membres du «réseau suisse pour le soja» ont importé 96 % de leur soja en respectant une ou plusieurs de ces normes, et la tendance ne fait qu’augmenter.

Une chose est sûre: d’un point de vue social et écologique, il est plus responsable que la Suisse favorise une production régionale plutôt que de laisser les importations de denrées alimentaires exploser de manière incontrôlée.

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«Der Club» du 13 avril 2021

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